Femmes et filles
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Visioning Health II (VH II) est une étude de recherche interventionnelle qui s’appuie sur les résultats de Visioning Health (VH), un projet de recherche communautaire entrepris par, pour et avec des femmes autochtones séropositives. VH a indiqué que la recherche, lorsqu’elle est menée en tenant compte des savoirs autochtones, des traditions culturelles et des forces individuelles et collectives, peut améliorer la santé des participantes. L’étude a adopté une approche salutogène, une approche axée sur la santé plutôt que sur la maladie, et a intégré la création d’œuvres artistiques dans le cadre du processus de santé et de connexion culturelle. L’objectif de l’étude était d’utiliser le processus, les activités et l’orientation vers le savoir autochtone utilisés dans le cadre de VH comme une intervention de promotion de la santé visant à optimiser le bien-être des femmes autochtones séropositives vivant au Canada.
Bien que VH II vise à adopter une approche fondée sur les points forts, il est indéniable que le VIH et les préjudices sociaux qui en découlent affectent les femmes autochtones plus que d’autres populations. Cette inégalité est fondamentalement liée à l’impact continu et cumulatif de la colonisation et aux inégalités sociales qui en ont résulté. Les effets sont largement ressentis sous la forme de traumatismes intergénérationnels ou historiques, de l’interruption des rôles traditionnels des hommes et des femmes et de la dévalorisation des femmes autochtones. Cette situation a entraîné une série de problèmes sociaux au sein des communautés autochtones, notamment des maladies mentales induites par les traumatismes, la consommation de substances, la violence entre partenaires intimes et les abus sexuels. En conséquence, les femmes autochtones sont en moins bonne santé que les Canadiens non autochtones, et cela est vrai dans le contexte du VIH.
Entre 1998 et 2012, les femmes représentaient 47,3 % de tous les tests VIH positifs chez les peuples autochtones, contre 20,1 % dans la population générale. Entre 1979 et 2006, les femmes représentaient 26,5 % de tous les cas de sida déclarés chez les peuples autochtones, contre 9,1 % chez les femmes non autochtones. Les femmes autochtones séropositives sont plus susceptibles que les femmes non autochtones séropositives d’être diagnostiquées et de commencer un traitement antirétroviral (TAR) à des stades plus avancés, d’être testées positives au VIH lors du dépistage prénatal, de commencer le TAR plus tard dans la grossesse et d’avoir une mortalité prématurée.
Pour remédier à ces inégalités en matière de santé et d’accès à la santé, les universitaires autochtones et apparentés ont souligné l’importance d’un accès rapide à des programmes et services tenant compte du sexe/genre et de la culture, y compris l’accès aux médecines et cérémonies traditionnelles. Ils soulignent également l’importance de la recherche qui identifie les facteurs individuels et communautaires de promotion de la santé, y compris les forces et les atouts. Enfin, ils soulignent l’importance cruciale des interventions fondées sur la culture et de la recherche sur les interventions « pour définir les modèles de bonnes pratiques qui permettront à nos communautés d’atteindre leurs objectifs d’équité en matière de santé ». L’étude VH II a été conçue pour répondre à ces critères et tester l’efficacité de l’intervention VH fondée sur la culture sur le mieux-être des femmes autochtones séropositives vivant dans différentes régions du Canada.
La conception de la recherche VH II a été structurée autour du concept « d’emboîtement » dans lequel une étude de recherche descriptive est intégrée dans une étude de recherche interventionnelle et chacun des sites de recherche fournit des données pour les deux. Plus précisément, VH II a recueilli des données qualitatives auprès de femmes autochtones séropositives sur la santé, le sexe/genre et la culture en utilisant des méthodes fondées sur la culture et les arts, tout en utilisant des méthodes qualitatives et quantitatives pour évaluer la mise en œuvre et les résultats potentiels sur la santé de l’étude VH en tant qu’intervention. En raison de la dispersion géographique et afin de garantir un partenariat étroit avec les organisations autochtones locales de lutte contre le sida et d’impliquer pleinement les participants, un coordinateur de la recherche communautaire, un mentor pour les femmes autochtones séropositives et un aîné ou un gardien du savoir traditionnel ont soutenu les activités dans chaque site régional. Un coordinateur national et un post-doctorant, assistés d’un assistant de recherche, ont supervisé et assuré la continuité entre les sites, avec le soutien de l’équipe de travail (Loppie, Masching, Peltier et Prentice) et d’une gardienne nationale des connaissances (Wanda Whitebird), qui a reçu des instructions d’un conseil PAW.
Si vous avez des questions au sujet de vos droits en tant que participante à une étude de recherche, vous pouvez communiquer avec le Bureau d’éthique de la recherche de l’Université de Victoria, au numéro 250 472-4545, ou à l’adresse courriel ethics@uvic.ca.
Si vous avez des questions ou des commentaires au sujet de cette étude, vous pouvez communiquer avec Charlotte Loppie, membre du comité, École de santé publique et de politiques sociales, DHS, Université de Victoria, au numéro 250 472-5450, ou avec Renée Masching, Réseau canadien autochtone du SIDA, au numéro 902 433-0900 ou à l’adresse reneem@caan.ca.
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University of Victoria Postdoctoral Fellow – School of Public Health and Social Policy, Human and...
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