Chronic Viral Illness Service of the McGill University Health Centre
Montréal, QC
Cet essai pilote évaluera si le letermovir, un antiviral contre le cytomégalovirus (CMV), peut améliorer la santé intestinale et réduire l’inflammation systémique chez les personnes vivant avec le VIH qui prennent des antirétroviraux (TAR). Dans l’ensemble, l’étude vise à déterminer comment réduire le risque de comorbidités liées au VIH dues à l’inflammation chronique, comme les maladies cardiaques et les troubles cognitifs.
Le cytomégalovirus (CMV) est un type de virus herpétique extrêmement répandu dans le monde et encore plus chez les personnes vivant avec le VIH. Le virus est inoffensif pour la plupart des personnes en bonne santé, mais il peut poser des problèmes aux personnes immunodéprimées. Chez les personnes vivant avec le VIH, l’infection par le CMV est associée à une inflammation systémique accrue et à des comorbidités liées au VIH. Le VIH et le CMV augmentent tous deux la perméabilité de l’intestin, permettant aux microbes du système digestif de passer dans la circulation sanguine, ce qui entraîne une inflammation. Étant donné que le traitement antirétroviral permet de contrôler efficacement la réplication du VIH et de bloquer son effet négatif sur l’intestin, les chercheurs pensent que le CMV pourrait être un facteur essentiel de la perméabilité intestinale permanente et de l’inflammation systémique persistante observées chez les personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral. Le CMV peut également réduire la réponse aux vaccins chez les personnes vivant avec le VIH. En effet, le système immunitaire se concentre sur la lutte contre le VIH et le CMV et ne dispose pas des ressources nécessaires pour répondre correctement aux vaccins, ainsi qu’à d’autres agents pathogènes.
Les médicaments antiviraux contre le CMV peuvent diminuer l’activation immunitaire chez les personnes vivant avec le VIH, mais les anciens médicaments ne sont pas sûrs pour une utilisation à long terme. Un nouveau médicament anti-CMV, le letermovir, a été approuvé en 2017 pour les patients transplantés et est beaucoup plus sûr que les médicaments précédents. La CTNPT 047 est l’une des deux seules études au monde à tester ce médicament chez les personnes vivant avec le VIH. L’étude vise à comprendre comment le CMV affecte les personnes vivant avec le VIH et si le letermovir peut réduire l’inflammation systémique et permettre aux cellules intestinales endommagées de se réparer.
Cette étude compte 60 patients vivant avec le VIH sous TAR. Quarante patients seront randomisés pour recevoir du letermovir une fois par jour pendant 14 semaines, en plus de leur traitement antirétroviral régulier. Vingt participants seront randomisés pour continuer à prendre le TAR uniquement. En incluant la visite de dépistage, il y aura sept visites sur place au cours de l’étude où les participants se feront prélever des échantillons de sang. Les chercheurs mesureront les niveaux de fragments bactériens (provenant de l’intestin) dans le sang et compareront ces niveaux entre le groupe recevant le letermovir et le groupe recevant uniquement le TAR. Ils compareront également d’autres marqueurs de la perméabilité intestinale, de l’inflammation et de la réponse immunitaire liée au CMV. Les participants peuvent également s’inscrire à une sous-étude facultative dans le cadre de laquelle des coloscopies et des biopsies du côlon seront réalisées lors de deux visites distinctes afin d’évaluer directement les modifications de l’inflammation intestinale.
Afin d’être éligible pour cette étude, vous devez :
Vous ne pourrez pas participer à cette étude si vous :
Si vous souhaitez participer à l’étude ou obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la Dre Léna Royston.
Co-investigatrice
Dre Léna Royston, M.D., PhD
Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill
1001 Boulevard Decarie
Montréal, QC, H4A3J1
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Montréal, QC