Dr. Curtis Cooper
Membre, Comité de direction
University of Ottawa; The Ottawa Hospital
Voir la biographieCette étude a pour objectif d’évaluer l’innocuité et l’efficacité du lopinavir/ritonavir (Kaletra) en monothérapie chez des personnes infectées par le VIH et le virus de l’hépatite C (VHC). L’étude portera sur des personnes qui suivent actuellement une multithérapie antirétrovirale efficace comportant deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) et un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) ou un inhibiteur de la protéase (IP) potentialisé par le ritonavir ou pas.
Il s’agit ici d’une étude ouverte de 12 mois (tant les investigateurs que les participants sauront qui recevra le médicament expérimental). Les participants recevront respectivement du lopinavir et du ritonavir à raison de 200 mg et de 50 mg, deux fois par jour. Les chercheurs évalueront et compareront la pharmacocinétique (comment le médicament est métabolisé dans le corps) de Kaletra chez des personnes présentant une fibrose hépatique avancée (cicatrisation des tissus du foie) et chez des personnes présentant une atteinte hépatique minimale.
On vise à recruter 40 participants pour cette étude canadienne.
L’hépatite C est une maladie du foie causée par le virus de l’hépatite C (VHC). L’infection au VHC est fréquente chez les personnes vivant avec le VIH en raison des voies de transmission semblables des deux virus. Le VHC se transmet principalement par le contact avec le sang ou les produits sanguins d’une personne infectée. On estime qu’au moins 75 pour cent des personnes exposées au VHC passeront au stade de l’infection chronique, preuve que leur corps est incapable de maîtriser le virus. L’infection chronique peut causer des lésions hépatiques graves qui, à leur tour, donnent lieu à la cicatrisation (fibrose). De plus, la présence constante du virus dans le foie peut entraîner la cirrhose (extension de la cicatrisation à l’ensemble du foie) et, possiblement, le cancer du foie. Plusieurs années voire des décennies peuvent s’écouler avant que cela se passe. Toutefois, les recherches laissent croire que la fibrose et la cirrhose se produisent plus rapidement chez les personnes co-infectées par le VIH et le VHC.
Kaletra est approuvé pour le traitement du VIH au Canada et appartient à la classe des inhibiteurs de la protéase (IP). Cette étude vise à déterminer si la prise de Kaletra en monothérapie (sans aucun autre médicament anti-VIH) est une option de traitement viable qui n’aura pas d’impact négatif sur la maîtrise virologique de l’infection au VIH. Utiliser Kaletra en monothérapie est une démarche expérimentale, et les participants seront obligés de remplacer une trithérapie conventionnelle efficace par un traitement expérimental non prouvé.
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University of Ottawa; The Ottawa Hospital
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