TAR
Perfectionnement de la gestion clinique (PGC)
Cette étude, qui s’est déroulée aux États-Unis et au Canada, avait pour but de vérifier si l’instauration d’un traitement antirétroviral (TAR) d’une durée de 12 mois immédiatement après l’inoculation du VIH pouvait retarder le recours à un traitement permanent comparativement à une approche attentiste (observation seulement).
Des personnes ayant contracté le VIH dans les 12 mois précédant le début de l’étude ont été recrutées. Les sujets porteurs d’une infection au VIH aiguë (acquise dans les 0 à 2 mois précédents) et récente (2 à 12 mois) allaient être soumis soit à une observation clinique, soit à un cycle de TAR de douze mois. Tous les participants ont été suivis par le biais de visites régulières à la clinique. Indépendamment de la durée de la participation des sujets à l’étude, le TAR était amorcé si la numération des CD4 diminuait à moins de 350 cellules/mm3, conformément aux lignes directrices thérapeutiques qui étaient alors en vigueur. Le paramètre principal de l’étude était l’intervalle sans TAR entre le début de l’étude et l’instauration d’un TAR permanent.
L’étude a conclu que le traitement par TAR d’une durée de douze mois ne contribuait pas à retarder la nécessité d’un schéma permanent. Le nombre de mois avant l’amorce d’un traitement permanent a été le même dans les deux groupes (traitement immédiat et observation) sur une période de 18 mois. La fonction immunitaire du groupe soumis au TAR immédiat ne s’est pas améliorée comparativement à celle du groupe témoin.
Cette étude vient étayer la conclusion de plusieurs autres études selon lesquelles l’interruption du traitement n’offre aucun avantage pour ce qui est de retarder le recours à un TAR permanent. Depuis la fin de cette étude, le gouvernement américain et l’Organisation mondiale de la santé recommandent que le traitement débute immédiatement chez quiconque devient séropositif à l’égard du VIH, indépendamment de la numération de ses CD4.
.
.