À propos de l'étude

Cette étude a évalué le groupe Gay Poz Sex (GPS), un programme de prévention pour les hommes séropositifs qui ont de relations avec des hommes. Les participants admissibles à l’essai ont été assignés au hasard à participer à un programme GPS de huit semaines commençant dans les deux semaines suivant le recrutement, ou à rejoindre un groupe témoin qui a attendu six mois avant d’avoir la possibilité de participer au programme GPS de huit semaines. L’objectif du GPS est d’aider les hommes homosexuels et bisexuels à déterminer comment promouvoir leur santé sexuelle et un sens positif de la sexualité. Les chercheurs ont eu pour but de déterminer si les résultats du programme GPS entraînent ou non une réduction des taux de rapports sexuels anaux non protégés. L’objectif secondaire de cette étude était de fournir des informations pour la mise à l’échelle du programme GPS.

À propos de la maladie

Selon les chercheurs de l’étude, la plupart des interventions de prévention du VIH destinées aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HRSH) sont axées sur ceux qui ne sont pas séropositifs. Travailler avec les HRSH vivant avec le VIH pourrait avoir un impact significatif sur la réduction de la propagation du VIH. Les rapports sexuels anaux non protégés (RANP) sont le principal comportement à risque que les chercheurs cherchaient à modifier. Les chercheurs citent un certain nombre d’études qui montrent que de nombreux HRSH se trompent sur le statut VIH de leurs partenaires sexuels. Les rapports sexuels à risque sont pratiqués en dépit d’une population assez bien informée. Ils suggèrent donc que les interventions visant à modifier les comportements ne doivent pas se limiter à un rôle prescriptif, mais permettre une plus grande souplesse quant aux objectifs personnels de promotion de la santé sexuelle.

Approche de l'étude

Les chercheurs de l’étude visaient à recruter 180 participants pour cette étude. Ceux qui ont accepté de s’inscrire et qui répondaient aux critères d’inclusion ont été programmés pour une seule séance d’évaluation afin de remplir un questionnaire et de discuter de l’étude. Ils ont ensuite été assignés soit à commencer le GPS immédiatement, soit à attendre six mois pour le commencer (groupe témoin).

Le GPS utilise une méthode de conseil appelée « entretien motivationnel » et ne part pas du principe que les informations et les compétences comportementales sont suffisantes pour obtenir un changement. Le conseil est administré par des pairs et aide les participants à trouver leurs propres motivations internes pour s’engager dans un changement de comportement.

Les participants sélectionnés pour commencer le programme GPS ont effectué huit sessions de GPS de deux heures. Les étapes spécifiques du programme GPS sont les suivantes : susciter chez les participants des idées sur le comportement que chaque personne souhaiterait changer, renforcer la confiance dans la capacité à effectuer le changement souhaité, et aider la personne à effectuer le changement souhaité. Le GPS est conçu sous la forme d’un petit groupe de six à huit hommes afin de favoriser l’interaction sociale. Les participants ont complété un questionnaire à la fin du programme et participé aux évaluations de suivi effectuées trois mois et six mois après le programme. Un entretien a également été réalisé lors de la session d’évaluation de suivi à six mois. Le groupe témoin a effectué des évaluations de suivi à trois et six mois pendant leur période d’attente avant de commencer le programme GPS.

Résultats

L’équipe de recherche a recruté 183 participants; 89 participants ont commencé le GPS immédiatement et 94 participants ont été affectés au groupe témoin. Lors de l’évaluation initiale, près de 70 % des participants du groupe GPS ont déclaré avoir eu des RANP avec un partenaire séronégatif au cours des deux derniers mois. Dans le groupe témoin, cette proportion était de 60 %. Lors du suivi de trois mois, la proportion de participants déclarant des RANP avec un partenaire séronégatif a chuté de plus de 40 % dans le groupe GPS, mais de seulement 17 % dans le groupe témoin. À l’aide d’une évaluation psychologique, les chercheurs ont constaté que la compulsion sexuelle diminuait davantage chez les personnes ayant reçu le GPS que chez les autres.

Conclusion

Les résultats de l’étude CTN 271 suggèrent que le GPS, une intervention brève de conseil dispensée par des pairs, peut avoir des effets positifs sur la prise de risques sexuels et peut entraîner des bénéfices en matière de santé publique. Bien que cette étude ait été menée avant la disponibilité généralisée de la PPrE, elle suggère que le programme de conseil est une intervention pertinente pour diminuer la transmission du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles dans les communautés des HRSH.

Critères d'admissibilité

Requis

  • Homosexualité ou bisexualité
  • Hommes séropositifs ayant eu des relations anales sans condom au cours des deux derniers mois avec un partenaire VIH-négatif ou dont le statut à l’égard du VIH est inconnu
  • Capable de parler et comprendre l’anglais
  • Prévoit pouvoir participer à tous les ateliers
  • Accepte de participer à la surveillance et aux évaluations prévues dans le cadre du programme

Interdit

  • Maladie du système nerveux central (SNC) (p. ex., démence liée au VIH avancée)
  • Dérèglement psychotique ou dysthymique aigu (p. ex., manies)
  • Maladies physiques invalidantes

Pour plus de renseignments

Pour plus de renseignements au sujet de cette étude clinique, veuillez vous adresser aux sites participants.

HIV Prevention Lab

Investigateur principal

Voici qui dirige cette étude.

Vous ne trouvez pas ce que vous cherchez ? Envoyez un courriel à ctninfo@ctnplus.ca.

Sites participants

Voici où cette étude est menée.