Des études dont le principal objectif n’est pas directement axé sur l’éradication du VIH ou la réduction des réservoirs viraux peuvent elles aussi indirectement contribuer significativement au domaine de la recherche sur l’éradication du VIH. Par exemple, une découverte récente de l’étude CTN 247, sur une cohorte à progression lente ,dirigée par le Dr Cécile Tremblay, a permis d’identifier un biomarqueur sanguin (l’interleukine-32, ou IL-32) qui pourrait aider à prédire à quel moment les gens qui avaient une maîtrise naturelle de leurs taux de VIH peuvent commencer à perdre cette maîtrise. Non seulement cela représente un outil de surveillance potentiel pour la maîtrise du VIH, mais cela pourrait aussi être utilisé comme cible pour un traitement médicamenteux afin de réduire l’inflammation néfaste et la dysfonction immunitaire. Le Dr Tremblay et son équipe ont obtenu un financement du gouvernement fédéral pour approfondir leur recherche sur l’Il-32 dans ce contexte pendant les cinq prochaines années.
Outre CanCURE, les chercheurs du Réseau participent à plusieurs autres études au Canada qui ne sont pas directement appuyées par le Réseau. Par exemple, deux investigateurs du Réseau, Colin Kovacs et Mario Ostrowski, ont récemment parachevé un essai clinique sur l’impact d’un TARa hâtif et intensif (incluant raltegravir et maraviroc) sur la réduction de la taille des réservoirs viraux. Cette année, deux investigatrices du Réseau, Nicole Bernard et Cécile Tremblay, ont reçu une subvention de recherche de cinq ans de la part des IRSC pour étudier l’influence de certaines fonctions dépendantes des anticorps sur la maîtrise du VIH et travailler à la mise au point et à l’administration de nouveaux anticorps thérapeutiques efficaces. Cette recherche, qui est subventionnée pour les cinq prochaines années, souhaite contribuer à la conception d’anticorps thérapeutiques pour maîtriser l’infection au VIH. Auparavant, le Dr Routy et d’autres ont mesuré l’effet de l’IL-7 sur la persistance au VIH. Malheureusement, cet essai a montré que l’IL-7 n’exerçait aucun bienfait.
Le Réseau appuie une vaste gamme d’études en lien avec l’éradication du VIH et nos chercheurs participent à de nombreux projets qui contribuent à l’acquisition de connaissances dans ce domaine. Au-delà du Réseau, il y a de nombreuses études importantes sur l’éradication et des essais cliniques en cours au Canada. CANFAR subventionne actuellement une recherche du Dr Sadhna Joshi (Université de Toronto) sur la mise au point d’autres stratégies ayant pour but d’empêcher le VIH d’entrer dans les cellules immunitaires. Les Drs Lisa Barrett, Sharon Oldford, Nate Stepner et Marina Turner de l’Université Dalhousie font partie du projet de collaboration EpiStem. Ce groupe veut orienter et explorer l’éradication potentielle du VIH chez des patients séropositifs qui ont besoin d’une greffe de cellules souches. Le Dr Zabrina Brumme (Université Simon-Fraser) est l’investigatrice principale d’une collaboration internationale subventionnée par les IRSC qui souhaite réaliser une synthèse des connaissances sur le VIH, la génétique et le comportement viral dans le but éventuellement de mettre au point un vaccin anti-VIH. Il ne s’agit que de quelques exemples qui illustrent l’ampleur de la recherche sur l’éradication du VIH en cours au Canada. Alors que les chercheurs concernés et que les décideurs repoussent les barrières de notre compréhension du VIH, le Réseau continue de contribuer et de collaborer significativement à la recherche clinique, au Canada et ailleurs dans le monde.